samedi 20 avril 2013

20 avril 2013, Paris, les leaders de "Sauvons le Togo" à Paris

Il est extrêmement rare d'avoir dans une conférence publique, ensemble à Paris, plusieurs leaders démocrates en lutte contre une dictature. A la tribune, de gauche à droite sur la photo ci-dessous, se trouvent Zeus Ajavon, porte-parole du Collectif Sauvons le Togo, Jean-Pierre Fabre, président de l'Alliance Nationale pour le Changement, Agbéyomé Kodjo, président d'Obuts, Olivier Amah de l'Association des Victimes de Torture au Togo (ASVITTO). Cette action de rassemblement est à ajouter au bilan d'un an de lutte du collectif Sauvons le Togo. Ce collectif unitaire a changé la face du pays. La conférence est, elle, organisée par Synergie Togo. 150 personnes surtout togolaises se sont déplacé-e-s à l'Espace Grenelle. Le président de Synergie Togo, Camille Lawson-Body, présente d'abord les aspects importants des législatives. Il insiste sur le découpage électoral inacceptable qui favorise le parti au pouvoir RPT-Unir(-UFC) pour lui permettre une victoire facile avec une minorité de voix. Cela ne peut évidemment rester ainsi. Olivier Amah explique la violence des tortures au Togo, qui montrent la nature du régime. Zeus Ajavon dresse le bilan du CST depuis sa création il y a un an, puis aborde des questions de stratégie: "A chaque élection, ils inventent des méthodes de fraudes nouvelles et cela fait que l'union de l'opposition ne sert à rien." Le CST ne sera jamais pour le boycott: "pas d'accord sur l'organisation des élections, pas de réformes, pas d'élections". Il cite, sans doute sans le savoir, le gabonais Marc Ona: "La peur a changé de camp", la population s'est appropriée le combat. Agbéyomé Kodjo explique comment la mascarade judiciaire a été mise en place pour essayer de détruire l'opposition. Faure Gnassingbé a choisi une stratégie de terreur juste avant les législatives. Lui-même a passé 60 jours en prison pour de fausses accusations et les tentatives d'humiliations et d'atteinte à sa santé se sont ajoutées au coup politique. Le rapport des experts français sur l'incendie est aujourd'hui essentiel. Selon lui "le Togo est en danger, et la communauté internationale doit se mobiliser". Jean-Pierre Fabre insiste aussi sur la mascarade judiciaire de l'incendie (cf texte de son discours). Il lit la lettre, l'une des 2 lettres, car il y en a deux, de l'accusateur principal qui s'est rétracté, Mohamed Loum (photo ci-dessus). Il y a un passage philosophique intéressant : "L'argent peut acheter un lit mais pas le sommeil, une position mais pas le respect." Lui aussi précise qu'il n'y aura pas de boycott
Depuis le début, le fait que l'incendie soit un coup monté du régime togolais est une évidence pour tout le monde. Mais Faure Gnassingbé a agit en plein déclenchement de l'intervention française au Mali, en essayant de profiter de l'immaturité du gouvernement français et des compromissions historiques françaises. Le but du clan dictatorial était de casser l'image des démocrates, selon le principe voltairien "Mentez,mentez, il en restera toujours quelque-chose", "Il faut mentir comme le diable, non pas timidement, non pas pour un temps, mais hardiment et toujours."(Voltaire, lettre à Thiriot du 21octobre 1736.) En vérité, la dictature togolaise est à bout de souffle et les pouvoirs français et européens n'en tiennent pas compte, et refusent toujours de s'engager réellement dans le soutien de la démocratie en Afrique. Ainsi, la loi du plus fort militairement continue. Le débat avec la salle permet de préciser les choses sur le rôle des diplomates actifs au Togo (Europe, USA, France, Allemagne, ONU) qui n'arrêtent pas les jeux de dupes, poussant vers des négociations pièges, en refusant de tenir compte de la réalité de la dictature. Sans doute, les diplomaties européennes et françaises sont des diplomaties aux objectifs obsolètes, qui ne sont pas encore sortie, plus de 20 ans après, des logiques de la guerre froide et du mépris pour les populations. La diplomatie française semble aussi incapable de sortir de l'influence de l'armée française en Afrique. Le débat revient aussi sur la nécessité de ne pas aller vers un accord électoral de l'opposition avant que les conditions d'organisation des élections ne soient fixées.
Je m'éclipse pour rejoindre juste à la fin une autre conférence que tient l'opposition djiboutienne, toujours sur le thème des législatives. Les 2 luttes se rejoignent. Dans les 2 pays, les diplomaties françaises et européennes brillent par l'absence de soutien à la démocratie. L'opposition djiboutienne est marquée par l'impossibilité historique de s'organiser à cause de la répression, plus forte qu'au Togo.

1 commentaire:

  1. TAVIO AMORIN,les autres qui versé leurs sang pour l'alternance dans ce pays tres chèr le togo si ces mort retrouvais la vie et voyais que malgré leur sang uniquement pour la verité et voyan ce pays de 53 ans deja qu'il y a pas de changement il vont encore soufrir disant que leur sang versé a été unitile il regretteront encore d'avantage mais une seul chose sauf Dieu deterlinera merci je verse les larme ce chere pays

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