samedi 27 février 2016

27 février 2016, Paris, Tchad : conférence de Saleh Kebzabo

Le principal opposant tchadien, le chef de file, Saleh Kebzabo, est à Paris devant la diaspora pour présenter la situation avant la présidentielle des 10 avril et 9 mai. L’éminent blogueur Makaila Nguebla l’accompagne pour l’animation. Le candidat présente l’historique électoral du pays et le processus électoral. Il n’est pas, par exemple, satisfait de l’entreprise française Morpho qui a mis en œuvre la biométrie électoral sans transparence et qui contesté sur la distribution des cartes électorales. Cependant, il signale que la France ne s’ingère plus dans les élections, tout en étant satisfait d’Idriss Déby comme bon soldat fournissant des mercenaires. L’opposant propose aux puissances étrangères de travailler avec des autorités légitimes issues d’élections crédibles, ce qui n’est pas le cas du président actuel. Il dénonce des fraudes au niveau des actes de naissances et l’enrôlement des étrangers.
Pendant le débat, les questions de la salle sont parfois maladroites, avec une certaine confusion qui revient sur ce qu’est la dictature et ce que pourrait être la démocratie, comme si un chef ne pouvait être qu’un chef militaire. La diaspora à Paris marquée par l’exil de rebelles ne semble pas représentative de la population tchadienne. Saleh Kebzabo décrit une transformation actuellement rapide, une peur de s’exprimer qui diminue. Selon le président de l'Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR), face au régime actuel, le programme compte peu, car les politiciens comme la population sont d’abord dans une opposition au pouvoir.

Régis Marzin, article écrit et publié le 10.4.16

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